Le compostage est une solution écologique et pratique pour réduire nos déchets tout en enrichissant nos sols. Cependant, tout ne peut pas finir dans le composteur, et il est essentiel de bien trier pour éviter les erreurs qui pourraient compromettre la qualité du compost ou même poser des risques pour la santé.
Je me suis souvent demandé si je pouvais y mettre des restes de viande, des coquilles d’œufs ou encore des sachets de thé. La réponse n’est pas toujours évidente, car certains déchets nécessitent des précautions particulières ou sont tout simplement à proscrire. Un bon compost repose sur un équilibre entre matières vertes humides et matières brunes sèches, et connaître les bons gestes fait toute la différence.
Dans cet article, je vais vous guider à travers les matières à privilégier, celles à éviter et les astuces pour réussir un compost sain et efficace.
Pourquoi faire du compost ?
Composter transforme nos biodéchets en un fertilisant naturel, réduisant ainsi les déchets ménagers d’environ 30 %. En moyenne, une personne produit près de 100 kg de biodéchets par an, qui pourraient enrichir la terre au lieu d’être incinérés ou enfouis.
Le compostage favorise une économie circulaire en rendant à la terre les nutriments qu’elle nous offre. Les matières organiques se décomposent grâce à des microorganismes et invertébrés, pour donner un compost brun foncé, semblable à du terreau, utilisable sur les plantes, gazons ou potagers.
En compostant, j’évite d’acheter des engrais chimiques souvent coûteux et peu durables. La qualité de mon compost dépend de l’équilibre entre matières vertes riches en azote (comme les épluchures de fruits) et matières brunes riches en carbone (comme les feuilles mortes). Cet équilibre, environ 50 % de chaque type, garantit une décomposition optimale et élimine les mauvaises odeurs.
Que mettre dans le compost ?
Pour un compost de qualité, j’équilibre toujours les apports entre matières vertes humides riches en azote et matières brunes sèches riches en carbone. Cet équilibre garantit une décomposition efficace, évitant les mauvaises odeurs ou les blocages dans le processus de compostage.
Les matières vertes (riches en azote)
Les matières vertes sont essentielles pour apporter de l’azote au compost, favorisant l’activité des microorganismes. Voici des exemples concrets :
- Épluchures de fruits et légumes : Restes de bananes, agrumes ou carottes.
- Tontes de gazon : Je laisse sécher l’herbe avant de l’intégrer, pour réduire l’humidité.
- Marc de café : Je l’ajoute avec le filtre en papier déchiré.
- Fleurs fanées et végétaux frais : Plantes de jardin, sauf feuilles coriaces (noyer ou laurier-cerise).
Ces matières, bien mélangées, accélèrent la décomposition grâce aux nutriments qu’elles contiennent.
Les matières brunes (riches en carbone)
Les matières brunes apportent le carbone nécessaire pour équilibrer les matières humides. Voici ce que j’utilise :
- Feuilles mortes : Idéales en automne.
- Papier et carton non imprimés : Découpés pour faciliter la décomposition.
- Sciure ou petits morceaux de bois : Fournissent une texture intéressante pour aérer le compost.
Ces éléments absorbent l’humidité et évitent les odeurs indésirables en régulant l’humidité globale.
Les matières compostables avec précaution
Certaines matières nécessitent plus d’attention pour ne pas déséquilibrer le compost :
- Peaux d’agrumes : Bien qu’acides, elles n’affectent pas le compost en petites quantités.
- Sachets de thé : J’évite ceux en matière synthétique.
- Pain et cendres : En petites doses uniquement pour ne pas compliquer le processus.
J’évite les déchets animaux ou la litière pour ne pas attirer de nuisibles ou ralentir la décomposition.
Ce qu’il ne faut pas mettre dans le compost
Certains déchets compromettraient la qualité de mon compost ou ralentiraient sa décomposition. Voici une liste des matières à éviter :
1. viandes et poissons
Ces aliments attirent les nuisibles et produisent des odeurs désagréables pendant leur décomposition.
2. produits laitiers
Le lait, le fromage ou le yaourt fermentent rapidement, générant des odeurs fortes et altérant l’équilibre du compost.
3. restes cuits gras ou salés
Ces matières modifient l’humidité et la composition chimique du compost, le rendant moins utile.
4. plantes malades
Placer ces végétaux infectés pourrait introduire des pathogènes dans le compost, risquant d’affecter mes cultures.
5. écorces d’agrumes et peaux de fruits exotiques
Ces déchets, souvent traités chimiquement pour leur conservation, se décomposent très lentement et acidifient le sol si accumulés.
6. coquilles de fruits de mer et os
Bien que compostables à long terme, ces éléments nécessitent des températures très élevées pour se décomposer correctement.
7. litières d’animaux domestiques
Les excréments de chats ou chiens contiennent des parasites ou toxines pouvant contaminer le compost.
8. cendres de charbon
Celles-ci contiennent des substances toxiques nuisibles aux micro-organismes indispensables à la décomposition.
Limiter ou bannir ces éléments permettrait de garantir un compost de meilleure qualité, sans nuisances ni déséquilibres.
Conseils pour un compost réussi
Créer un compost de qualité demande un peu d’attention mais les résultats en valent la peine. En respectant les bonnes pratiques et en évitant les erreurs courantes, on peut transformer efficacement ses déchets organiques en un fertilisant naturel précieux.
J’encourage chacun à adopter cette démarche simple et écologique. Non seulement elle réduit nos déchets mais elle contribue aussi à préserver les ressources naturelles tout en enrichissant nos sols. Le compostage, c’est un geste concret pour un avenir plus durable.